Trois heures, quatre heures du matin, peu importe...
Les pneus des cars de police, et des autobus parisiens crissent sur le pavé.
Quelques gardiens de la paix préviendront en douce, les autres, tous les autres se contenteront d'appliquer les consignes.
Quelles consignes?
Les ordres ordonnés par les hommes du pouvoir en place, Pétain ,Laval, et toute la clique de ces gens de cour à la solde de l'envahisseur.
16-17 juillet 1942
La rafle peut commencer.
La rafle qui emporte les uns et rassure les autres.
La rafle, aboutissement d'un antisémitisme exacerbé.
Si la France est malheureuse, envahie, n'est ce pas la faute de tous ces Juifs venus de partout.
Boutons les juifs hors de France, éliminons cette race qui depuis des siècles pourrit le monde.
Ainsi commença l'une des plus grande barbarie de l'histoire du monde.
16 et 17 juillet 1942,
Sans vergogne, ils sont poussés, tirés, bousculés, embarqués comme des animaux, par des képis, des uniformes, des civiles, des concierges, des penauds, des arrogants, des pervers, des coups frappés sur les portes, des cris... tous Français!
Un à un les appartements seront vidés.
Paris se tait, Paris se voile la face, les volets se ferment... Laissons les autorités accomplir leur travail.
Tous va vite, il le faut.
Les camions, les autobus s'en vont, emportant en leurs seins les pauvres erres hébétés serrant contre eux leur maigre baluchon.
Les camions, les autobus s'en vont, emmenant vers la mort leur offrande à l'ennemi, un peu plus même...les enfants pas prévus font partis du convoi...la cerise sur le gâteau pour ces Messieurs de Vichy!
Juste pour se faire bien voir.
Dans le silence effrayant d'après catastrophe, sur le pavé parisien le vent joue avec une étoile jaune, tombée par hasard, arrachée certainement.
Elle n'est plus nécessaire...
16-17 juillet 2011, 69 ans déjà, n'oublions pas.