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Paris, 1962, année en demi-teinte, dans un immeuble du 13ème. Une assemblée de copropriétaires, banale, voire même rasoir. Mais si vous réunissez :
- Une syndic mariée avec un Allemand,
- Un fourreur snob, infatué, dirigeant d’une main de maître des propriétaires
sous influence,
- Une avocate, blondasse et mal ébarbée, amoureuse de ce bellâtre,
- Un pied-noir tombé là par hasard,
- Une concierge que les rumeurs disent collabo, décédée en chutant dans un escalier… menant nulle part,
tous les ingrédients sont réunis avec humour, afin de donner au 44… Gobelins une raison d’être visité. Mais… la concierge : accident, suicide ou meurtre ?
Et si vous tiriez le cordon ?
Madame Mitois, bignole moustachu et traîne savate, faisant parti des murs de
cet immeuble, est décédée tragiquement au mois d’août.
Tombée dans l’escalier vertigineux menant au deuxième sous-sol de l’immeuble
déserté par ses occupants friands de congés payés. Elle ne fut retrouvée que trois
semaines plus tard selon le médecin légiste, grignotée telle une biscotte par
des rats en goguette. C’est le nouveau propriétaire du cinquième gauche, désireux
de connaître les parties communes de l’immeuble et attiré par une odeur entêtante
qui fit la macabre découverte.
Recroquevillée contre le mur en parpaings fermant l’entrée de ce sous- sol, qui de
mémoire de Monsieur Charles , selon les dires des anciens locataires, était muré
depuis très longtemps, elle gisait, vidée de sa substance.
Il y eu enquête, examen des lieux, interrogatoires des occupants, qui ont omis de
parlé de la guerre sournoise que se livrait Monsieur Charles et la pipelette, pas
très estimée, il est vrai.
Entre gens courtois, les langues savent se taire. Les ragots de couloirs ne
doivent pas sortir de l’immeuble.
D’ailleurs Monsieur Charles était en vacances à Cannes,un homme si charmant,
pensez donc.
Qui se soucie de cette femme sans famille, à part son matou aussi miteux qu’elle,
réfugié chez la commère d’en face.
C’est drôle comme certains chats sont destinés à vivre leur vie durant
dans de minuscules loges à l’abri des coups de soleil !
La police a conclu à un accident, et ôté les scellés apposés sur la porte de la
conciergerie, le temps de l’enquête.
Ses Charentaises sans âge, simplement enfilées n’avaient pas fait bon ménage
avec les marches usées, épaufrées, d’inégale hauteur.
- Que faisait-elle dans cet escalier, pense Julia ?
Depuis toujours intriguée par ce mur, elle aimerait pouvoir le faire ouvrir et
explorer ce tréfonds.
Peut être mène-t-il jusqu’aux catacombes ?
Qui peut se vanter de connaître Madame Mitois ?
Les marchandes de quatre saisons ?
Certainement ses seules copines; le mot est inapproprié, plutôt des relations
de trottoirs.
Certaines vous diront qu’elle était veuve de la grande guerre, d’autres qu’elle
avait un fils, disparut comment ? L’énigme reste entière. Il avait seize ans pour
certains,
plus âgé pour d’autres. Mais avait-elle un fils ?
Longtemps, sa jupe d’un autre âge balayant le macadam, son dialogue avec
elle-même ponctué de balancements de tête mettant en péril sa chevelure
mitée de gorgone fatiguée, hanteront l’avenue.
L’assistance s’étonnera, lorsque Madame Andréas précisera qu’elle était née
à Paris, en 1900.
62ans…cette femme sans âge, avec sa solitude pour seule compagne, restera un
mystère pour cette copropriété.
Décédée, elle prenait de l’ importance, mais il était trop tard.
extrait de: 46 Gobelins...la concierge est dans l'escalier copyright
Après une retraite pour cause d'écriture, je retrouve enfin le soleil... sic... et les parapluies.
Chantons sous la pluie n'est-il pas un vaste programme!
Descente de Loge, qu'est ce à dire?
Encore les élucubrations de cette Julia!
Que nenni, mes amis, c'est simplement: le retour à la vie courante, après avoir accomplis
en vase clos un projet, un manuscrit, un devoir que sais-je...
Ce terme était employé en architecture, au temps jadis!
Donc, le deuxième roman étant terminé, prêt à l'édition, je me réjouis de sortir de ma bulle,
et de retrouver tous ces connus et inconnus qui jalonnent mon blog.
Bientôt, je dévoilerai des extraits de ce nouveau roman:
46 Gobelins, la concierge est dans l'escalier.
Julia vous entrainera dans sa quête de l'assassin!
A bientôt, je cours profiter d'un timide rayon de soleil qui darde en cette fin de journée.
Chantal
90 ans , déjà...
Que tu as pointé le bout de ton nez, dans la riante petite ville de Tomar la fleurit, faisant certainement le bonheur de tes parents et de tes grands parents.
En ce jour de Mai, notre mois à tous les deux, tu t'ouvrais à la vie...
Avec ta Mère, tu appris la nature, les fleurs, les odeurs...à gambader dans les herbes folles, à courir après les lézards verts...
Ton Père vivait en France, pour des raisons ignorées de toi...
Tu ne le retrouveras qu'à l'âge de huit ans...un inconnu pour toi.
Te manquait-il?
Vous étiez si différents...J'avoue n'avoir jamais osé te poser cette question...comme beaucoup d'autres d'ailleurs.
Il y avait tant de retenu, de contrôle de soi, de nons-dit, de savoir ne pas pleurer...
Que nous sommes passés l'un à côté de l'autre sans pouvoir nous découvrir...
Tel le Lipizan marchant à pas comptés, tu traverseras ma vie...sans me permettre de t'approcher.Tu semblais perdu dans des rêveries où je n'avais pas de place.
Pourtant, gamine , j'ai essayer de t'imiter: le dessin, la danse, la natation, le football, le saxo, la bagarre!
J'étais le fils que tu n'avais pas...encore.
Tes yeux bleus que d'aucuns disaient glacials me réchauffaient lorsque tu me regardais.
Comme je guettais... ces échanges muets.
Ton petit sourire frisant une ironie en demi teinte, ta façon de pincer tes narines, ton élégance innée, ta tête inclinée vers la gauche, comme tes convictions d'ailleurs, à l'écoute de l'autre, ton balancement des bras, ta démarche assurée de plantigrade
faisant corps avec Dame Terre, ton blazer bleu marine, ta chemise rose pâle, défilent en boucle devant mes yeux.
Tu me manques...certains soirs, j'ai envie de te parler.
Pourquoi ne pas l'avoir fait, ou si peu, des bribes, des riens, des phrases avortées, les mots tournés dans ma bouche et qui jamais ne sortent...
Les regrets s'accumulent.
Il y a 25 ans que tu m'as quitté, chaque jour, je te regarde, me demandant ce que tu penserais de notre siècle.
Tant de choses ont évolué depuis ton départ:
- le téléphone portable
-l'ordinateur familial
-les trains à grande vitesse
-les télévisions filiformes etc...
Mais surtout un non conformisme, qui je le sais te mettrait dans une noire colère.
L' éducation, la politesse, la connaissance du français si importante pour toi l'émigré, le respect de l'Homme et de la France ont toujours représentés les valeurs auxquelles tu étais attaché.
Aujourd'hui, en ce mois de mai plus qu'épanouit, tu es là, nous attendons mon fils ton sosie, et mes petits enfants que tu ne connais pas, venus fêter mes années qui s'envolent.
Je crois qu'ils te plairaient, surtout la chipie, ses cheveux roux bouclés,toujours en bataille et son franc parler de petite bonne femme affranchit. Elle n'hésiterait pas à te dire que tu l'agaces.
L'ainé curieux de tout, mais mauvais joueur...comme toi.
Et le puiné, tout brun, un poème à lui tout seul, tendre, et aussi rêveur que toi...
Je vais allumer une bougie du souvenir, comme le faisait certainement ta grand mère.
La-bas au Portugal, du temps où nous étions Marranes.
Nous allons faire la fête, et je dirais à mon fils, et à mes petits que je les aime...
ces mots que jamais je n'ai pu te dire.
Papa...Pourquoi t'es-tu enfuis si tôt?
Papa...
Les livres de Julia copyright
Chantal FIGUEIRA LEVY, écrit depuis quelques années des romans autour de personnes réunies par la même recherche d'identité.
Son personnage principal est Julia FRANCES.
Dans la vie professionnelle, Chantal FIGUEIRA LEVY est architecte d'intérieur, et de ce fait , son héroine évolue dans ce milieu.
n'hésitez pas à laisser ici vos commentaires sur le livre :
http://www.leslivresdejulia.com/article-commentaires-sur-gazoute-85290023.html