En l'an de grâce 492, Zaza la blonde à la crinière de lin, parée de ses plus beaux atours, s'en va d'un pas léger, tenant par la main son promis, ayant pour l'occasion revêtu ses braies du dimanche.
Tous deux, guillerets, vont vers la ville de Soissons, afin d'assister aux épousailles de Clovis et de Clotilde, fille du Roi des Burgondes.
Comment leur est parvenu l'invitation?
Assez d'indiscrétion.
Le mystère est certain...mais les ondes pas loin!
Après moultes aventures, les voici enfin sur les lieux de la cérémonie.
Un bouclier géant gravé de 3 fleurs de lys, indique que Clovis, le chouchou de l'évêque Rémi n'est pas loin.
Une Damoiselle, court vêtue et l'oeil mutin conduit nos tourtereaux dans leur chambre à l'hostellerie du coin.
Le foin venant d'être épandu embaume la pièce aux très petits ouvrants. Une table courte sur patte accueille les rafraîchissements, bien nécessaire après un si long chemin.
Dans un coin, la superposition de nombreuses peaux de bêtes ne peut que laisser présager une nuit douillette et coquine.
Mais d'abord le mariage, auquel, ils sont tenus d'assister! Message oblige!
Clovis, superbe, attend sans beaucoup d'impatience sa promise, jeune tendron menée là
d'une main de fer, par son Père, histoire de ménager ses arrières.
Puis, la cérémonie, expédiée, Clovis n'ai pas très romantique, l'assemblée est conviée aux agapes.
Assis à même le sol, Zaza et son prétendant voient défiler des mets très appétissants.
Pourtant point de fourchette, juste quelques grossiers couteaux.
Zaza et son soupirant devront manger tels des fauves, déchiquetant les quartiers de viande avec leurs dents, et boire dans des coupes un nectar incertain.
La fumée des rôtis, et des feux de camps conjugués, et peut être les vapeurs des vins endorment notre Zaza.
Alors, son chevalier aux braies endimanchées, d'un bras vigoureux, la pose avec délicatesse sur sa robuste épaule, laissant traîner, tel un vaporeux semi d'étoile sa longue crinière en cheveux de lin.
Arrivée dans leur antre, que c'est-il passé?
Je vous laisse le deviner.
Au petit matin, notre blonde, intrépide, réveillée soudain par un coq "gaulois" réalisa
enfin que son rêve prenait fin...
Car, certes, il y avait des peaux de bêtes, mais étaient-elles naturelles?
Et puis ce bouclier, géant posé dans sa chambre, appartenait-il à Clovis?
Et ce mariage avec Clotilde, peut être l'avait-elle rêvé?
Seul, bien réel, était son fiancé, endormi dans leur couche géante.
Risquant oh! la courageuse, un oeil dehors, elle s'aperçut qu'elle était au village Mérovingien d'un quelconque lieu de plaisirs historiques!
A moins, qu'une lointaine ancêtre, ayant assisté au mariage de Clovis, ne lui ait susurré au creux de son oreille ce rêve étrange...et prémonitoire...peut être!